Dans la solitude des champs de coton

Il s’agit d’une "danse de l’hostilité" où l’on assiste dans "l’obscurité du crépuscule" à la rencontre d’un dealer et de son client.
Jeu du hasard ou du destin.
Telle l’araignée avec sa proie, le dealer attend. L’autre s’y risque, conscient de traverser une zone inconnue, obscure, qui tout à la fois l’attire et le terrifie. Là le désir se libère des règles qui règnent en surface, les corps se cherchent et craignent tout à la fois le contact, les mots dans cette joute, agissent comme des couteaux.
Le grotesque « union du pathétique et de l’affreux » selon S.M. Eisenstein, a remplacé le tragique, le divin est désormais la loi du marché. Tout aussi terrible ?
Avançant sur le « souffle » du texte, les lutteurs évoluent dans une zone liminaire entre un monde primordial et un non-lieu onirique ; « une forêt en flammes traversée par une rivière » comme le dit si bien Koltès.
Le quartier des 7 deniers accueille le Diptyque de la Nuit de Tempo Théâtre : après le Ring, c’est l’Espace Job qui recevra l’autre pièce de Koltès – déjà présentée chez nous – La nuit juste avant les forêts, le samedi 5 mars.
De Bernard-Marie Koltès
Mise en scène : Filippo De Dominicis
Avec Pierre-Benoît Duchez et Jean-Marie Champagne

Réservation au 05 34 51 34 66 ou sur contact@theatre2lacte.com