L'Ombre de Tom

Tom est un petit garçon qui a peur de son ombre, ce double inquiétant qui ne le lâche pas d’une semelle. Pour faire simple, l’ombre de Tom c’est un peu le cas Peter Pan à l’envers ! Là où le héro de J.M. Barrie se démène pour la récupérer, Tom n’a qu’une idée en tête : la fuir. Bénédicte Guichardon adapte et met en scène l’album de Zoé Galeron, séduite par la portée symbolique de l’histoire. Dans le récit de Zoé Galeron comme dans celui de J.M. Barrie, l’ombre dépasse le simple phénomène optique pour incarner le reflet de l’âme, de l’inconscient, une figure libre et impétueuse. Et malheur à celui qui l’égare ! L’Ombre de Tom est donc l’histoire de deux destins désunis, le plus désemparé des deux n’étant pas forcément celui que l’on croit. Tandis que l’ombre s’émancipe, vit des aventures, s’humanise, Tom n’est plus que… l’ombre de lui-même. A travers l’image de cet équilibre rompu, l’histoire questionne nos peurs de manière symbolique et nous parle de la nécessité de prendre des risques pour grandir. Par-delà les villes, les forêts, les montagnes, les océans, l’ombre de Tom évolue dans une mise en scène onirique et colorée, entre manipulation à vue, projection vidéo, musique… et jeux d’ombre, bien sûr. Maëva Robert