"La danse a partout sa place"

Elle est depuis quelques mois à la tête du Centre de développement chorégraphique, devenu national : Corinne Gaillard entend rendre à la danse toute sa place.

Dans quel état avez-vous trouvé la maison CDCN, à votre arrivée en 2016 ?
J’ai découvert une maison saine, bien gérée, avec une équipe totalement investie. Une maison humaine, qu’Annie Bozzini avant moi avait parfaitement portée, et notamment au plan national. Durant ces premiers mois j’ai d’abord souhaité rencontrer les différents partenaires du CDCN, comprendre leurs attentes, la façon dont nous allions travailler ensemble. Le CDCN ne dispose pas de lieu de diffusion, il s’appuie donc sur un réseau de salles très différentes, que je souhaitais appréhender.

Quelles sont vos ambitions ?
Je veux ancrer le CDCN dans son quartier, renforcer la médiation, notamment à destination des scolaires, maintenir le lien avec les artistes, les compagnies émergentes, poursuivre l’accompagnement des danseurs, par la formation. Et l’ancrer dans sa ville. D’ou le changement de nom : La Place de la danse. C’est lui donner plus de visibilité, dire que la danse a partout sa place.

Pour sortir de nos murs, être repéré par le public, je m’adjoins les compétences d’un artiste en mission, tel que se définit lui-même Pierre Rigal. On ouvre donc cette saison par un événement en septembre Le Jour de la danse, qui invite à redécouvrir une ville transfigurée par les danseurs, investit les rues, les places. Ce qui m’intéresse, ce sont les traces que la danse dans sa diversité, laisse dans les esprits, sur le public.

Quels sont les prochains chantiers ?
Le CDCN devrait disposer d’un nouveau lieu, que nous partagerons avec l’Isdat. Ce nouveau lieu de création, de formation, équipé pour accueillir des compagnies en résidence, c’est essentiel pour notre développement. Si on ne se développe pas, on va finir par régresser.

Propos recueillis par Virginie Peytavi