Maxime Rossi, Simon Starling

Entre passé et présent, arts visuels, musique, théâtre et performances, Maxime Rossi et Simon Starling ont en commun une faculté déconcertante à tisser des liens entre les époques, les cultures et les genres artistiques. Ainsi Simon Starling peut tout aussi bien transformer une partition musicale en pièce textile à partir d’un piano mécanique et d’un métier à tisser ; livrer une réflexion sur le corps féminin vieillissant à partir d’une performance dansée en 1953 ; insuffler vie et musique à une photo d’archive de trois musiciens débarquant à Ellis Island au début du XXe siècle. De la même manière, Maxime Rossi procède par collages sonores et visuels, avec une prédilection affirmée pour la pop culture. En prenant pour point de départ la chanson Louie Louie, il livre au Mrac une dédicace contemporaine du morceau qui prend la forme d’un groupe de rock et d’une variation musicale et visuelle inspirée de ses nombreuses versions. On attrape le fil et on serre fort pour ne rien perdre de ces deux expositions à tiroirs, hantées par les fantômes du passé. Maëva Robert