Classique

Moussorgski - Tableaux d'une exposition / Orchestre de Chambre de Toulouse

Du 26 au 27 novembre 2018
20h30

Toulouse
Auditorium Saint Pierre des Cuisines

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Orchestre de Chambre de Toulouse. Direction, Gilles Colliard

Max Bruch (1838-1920)
Sérénade sur des mélo­dies sué­doi­ses

Modeste Moussorgski (1839-1881)
Tableaux d’une expo­si­tion (ver­sion cordes)

Alexander Borodine (1833-1887)
Nocturne

Anatoli Liadov (1855-1914)
Sarabande

Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908)
Allegro

Une réputation de « sauvage » incapable d’autre chose que de « divagations musicales », voilà Moussorgsky selon les critiques de son époque ! Ce poète, car c’en est un, sera heureusement réhabilité par la postérité. Fervent défenseur de la musique russe il est un digne représentant de ce que nous nommons « l’âme russe » qui reste si mystérieuse pour les occidentaux. C’est sa mère qui lui apprend le piano, et dès l’âge de 9 ans, il donne son premier concert. Mais il épousera d’abord la carrière militaire conformément aux vœux de sa famille. Il est dans sa jeunesse un petit lieutenant, plutôt mondain et raffiné, que l’on s’arrache lors des réceptions pour son talent de pianiste. A 20 ans il quitte l’armée pour ne se consacrer qu’à la musique. Hélas pour lui, l’abolition du servage en 1861 ruine sa famille, et dès lors il vit chichement, dans l’ombre du « Groupe des Cinq » dont il n’est pas la personnalité la plus forte. Plus que le « Beau », c’est le « Vrai » qui l’intéresse, à commencer par l’authenticité de la musique russe après Glinka, et en opposition avec l’occidentalisation en honneur au Conservatoire de Moscou. Il doit aux talents d’orchestrateurs de Rimsky-Korsakov et plus encore de Maurice Ravel le succès tardif mais universel de certaines de ses compositions, dont les Tableaux d’une Exposition qui décrivent les impressions puissantes laissées dans l’esprit du compositeur par la visite de l’exposition consacrée à son ami Hartmann, architecte et artiste renommé. « Cela n’a ni sens, ni couleur, ni forme, ni contour, on peut dire ni queue ni tête. Volontairement pas de plan, pas de conduite, des notes inscrites successivement et comme elles venaient, au cours d’une improvisation, sans aucune idée d’ensemble ou de cohésion. Ce sont là, non pas même des ébauches, mais des divagations bizarres, qu’aucun musicien digne de ce nom n’oserait livrer au public » écrira Arthur Pougin en 1897 dans un essai sur la musique en Russie. A vous de juger !

Site web : http://www.orchestredechambredetoulouse.fr

Publié par Orchestre de Chambre de Toulouse


Auditorium Saint Pierre des Cuisines, Toulouse

12, place Saint-Pierre
31000 Toulouse