Passe ton Bach d'abord

Petit ruisseau gaillard, il s’est installé lentement pour faire merveille aujourd’hui.

Devenu fleuve paisible en une dizaine d’années, Passe ton Bach d’abord entraîne pêle-mêle l’amour de la musique de Bach, l’amour des musiciens, l’amour de la musique tout court, des mélomanes qui s’ignorent et des lieux toulousains. Cette séduction à feu doux, il la doit à son fondateur-directeur artistique Michel Brun qui, comme Monsieur Jourdain parlait en prose sans le savoir, a créé un festival unique par son épaisseur romanesque, sans le vouloir.

À rebours du jeunisme ambiant et pourtant si frais, si léger, comme un amour naissant d’à peine trois siècles. La consigne 2019 est l’art du contrepoint et permettre à chacun de l’apprivoiser. Cet art, dont Bach était le maître absolu, consiste en « l’empilement de mélodies les unes au-dessus des autres, chacune poursuivant son chemin propre tout en s’accordant avec ses voisines ».

Un atelier vocal, un concert participatif, un concert-lecture permettront à chacun de devenir top chef du contrepoint, la chose sera réglée ! Des grandes œuvres en exemple : l’Offrande musicale, l’Art de la fugue ou le Clavier tempéré… sont à l’affiche. En clôture, l’immense Messe en si par l’Ensemble Baroque de Toulouse. Quoi de mieux ?
AL