Classique
Nabucco
Troisième opéra « patriotique » de Verdi, Nabucco installe son compositeur au faîte du succès.
Triomphe dû essentiellement à des raisons politiques, le fameux Chœur des esclaves, Va, pensiero, traduisant le désir de liberté d’une Italie alors occupée par les Autrichiens. L’opéra comme outil de révolution, on pense au Senso (1954) de Luchino Visconti dont les images d’ouverture montrent une scène de révolte populaire en pleine représentation du Trouvère du même Verdi à la Fenice de Venise. Souffle éternel, la musique donne l’élan de se battre pour plus de liberté, et Verdi en figure l’éclatant ordonnateur dans l’opéra du XIXe siècle. Nabucco fait l’ouverture de la nouvelle saison du Capitole, une nouvelle production servie par la spectaculaire mise en scène de Stefano Poda qui crée aussi les décors, les costumes, les lumières et la chorégraphie. Il peut aussi servir quelques cafés pendant les entractes, selon disponibilité. La direction musicale est assurée par Giacomo Sagripanti qui, fier de la distribution vocale au Capitole, affirme : « Il faut des voix athlétiques, flexibles, importantes et agiles… Vous l’aurez compris, des voix difficIles à trouver. » Un chef heureux ! AL
Photo : Jean-Guy Python
Publié par Rédaction de Ramdam