Cendrillon

Inspirée de Perrault et des Frères Grimm, la Cendrillon de Rossini n’est pas un décalque du célèbre conte. Plus « réaliste » ou plutôt moins extravagant, le livret de Jacopo Ferretti s’éloigne de la magie, de la bonne fée, des citrouilles et même du soulier de vair.

Adieu veaux, vaches, cochons, bonjour Rossini, sa comédie sentimentale comme une rom com d’aujourd’hui et son feu d’artifice vocal qui continue d’embraser les gosiers et de soulever les publics. Rassurez-vous Cendrillon est toujours maltraitée et humiliée dans le palais de son beau-père, et bien sûr ses belles-sœurs sont d’horribles harpies mesquines et jalouses. Oui, le prince, déguisé en serviteur, va tomber éperdument amoureux d’elle. Et vous l’avez deviné, au palais, alors que la fête bat son plein, une merveilleuse créature fait son apparition, dans une robe époustouflante, c’est notre héroïne, Cendrillon, La Cenerentola ! L’amour va triompher et Cendrillon, pleine de noblesse d’âme, va pardonner toutes les offenses subies et ouvrir ses bras à son beau-père et à ses belles-sœurs. Pour cette nouvelle production, Christophe Ghristi a demandé au duo Barbe & Doucet de s’emparer de la mise en scène, des décors, des costumes et de la chorégraphie, après leur Bohème particulièrement réussie la saison dernière. C’est dans un esprit music-hall qu’ils ont imaginé l’environnement de Cendrillon. Un univers merveilleux et fantasque, chic et toc qui va s’animer sous la baguette enjouée de Michele Spotti. André Lacambra

Photo : Agnese Zeltina