Jean-Jacques Vanier / La Contrebasse / Humour

Vous connaissez l’histoire du gars, une nuit, en panne d’essence ? Il marche des heures, il aperçoit les lumières d’une station. Il est content mais il se dit « Il va pas vouloir m’en donner si j’ai pas de bidon ? Il voudra jamais me prêter un bidon ». Arrivé à la station, il ramasse un gros pavé, il fracasse la vitrine en criant : « Garde-la ton essence gros couillon, j’ai rien à faire de ton essence. Pauvre type ! Tiens ! »

Le contrebassiste de la pièce de Patrick Süskind, c’est exactement ce mec en panne d’essence qui préfère jeter des pavés aux pompistes plutôt que de remplir un bidon qu’il n’a pas… « On ne se retrouve pas contrebassiste parce qu’on l’a décidé. Plutôt comme la jeune fille se retrouve enceinte : par malchance. »

Jean-Jacques Vanier s’attaque à ce monument du théâtre, déjà porté par Jacques Villeret ou Clovis Cornillac… Il fait une halte à Toulouse avant de présenter ce tout nouveau spectacle au festival d’Avignon cet été. Création en cours…

Avec Jean-Jacques Vanier
Gil Galliot : mise en scène
D’après La Contrebasse de Patrick Süskind, traduit par Bernard Lortholary