La cachette

La rétine encore impressionnée par le joyeux désespoir de Falaise programmé en octobre au Théâtre de la Cité, les Toulousains retrouvent la compagnie Baro d’Evel au Sorano dans le registre intimiste de leur trio La Cachette.

Camille Decourtye et Blaï Mateu Trias, créateurs de la compagnie, y sacrifient à leur habitude d’exploser les frontières de la musique, des arts plastiques, de la danse et du cirque. Ils le font cette fois par le truchement d’un concert scénographié, et autour de la guitare électrique de Nicolas Lafourest. Musicien autodidacte, ce dernier a croisé pour la première fois le chemin du Baro d’Evel lors de la création de Bestias, en 2015. Il dit puiser son inspiration à la six cordes dans le jeu méchamment punk de l’australien Rowland S. Howard (1959-2009), dont les mélomanes se souviennent des débuts avec Nick Cave (The Birthday Party), et les héroïnomanes de ses folles prestations sous substances. Deux artistes à la recherche du beau geste et du grand cri, un guitaristes enraciné dans la gratte punk, une heure de spectacle pensée, écrite et voulue pendant le confinement. Une façon, promet le trio, de façonner « un rapport exutoire à notre époque si abîmée ». SV

Du 20 au 23 mars, Toulouse, Théâtre Sorano - 2 et 3 avril, Tarbes, Théâtre des Nouveautés.

Photo : François Passerini