ARRIVEDERCI

Dans le cadre de « Au fil du Tarn » avec la Scène Nationale d’Albi
Toute mon enfance en Italie j’ai vu le linge sécher au soleil et j’ai gardé en mémoire la fascination pour les vêtements jouant et se démenant dans le vent ainsi que pour leurs ombres projetées sur les façades, images fantasmées et fantastiques.
Ils me paraissaient vivants quand, gonflés par la brise, ils essayaient de se détacher à tout prix du fil qui les retenait.
Les jupes frétillaient, les chemises gesticulaient, les nappes devenaient drapeaux festifs et les mouchoirs me saluaient.
Ce qui m’intriguait le plus étaient les vêtements. Chacun avait son histoire, un
petit secret intérieur que je cherchais à deviner dans les teintures parfois fanées, à travers les motifs, les reprises, les formes...
Aujourd’hui encore, je suis fascinée par le grand pouvoir évocateur du linge et le lien étroit qu’il garde avec l’humain.

Construite sur une forme minimaliste, une esthétique simple et dépouillée qui ne détourne pas de l’essentiel et qui peut se
prêter aisément à la métamorphose. Le décor se limite aux objets et accessoires nécessaires au récit, prêts à disparaître ou se transformer pour laisser voyager l’imaginaire du spectateur.