Expos
Supports / Surfaces, les origines
Il aura fallu quatre années. Quatre années seulement pour voir émerger l’un des derniers mouvements picturaux d’avant-garde en France. Officiellement fondé en 1970 autour d’une exposition au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, le groupe commence à se dissoudre dès 1971. C’est donc sur la période féconde de la structuration du mouvement, entre 1966 et 1970, que Carré d’art se recentre pour en saisir les enjeux. Libération de la toile et du châssis, désormais utilisés pour leurs qualités propres, puis progressivement évincés au profit de matériaux de rebut, bois flottés, cordes, objets de bazar… ; nouveaux modes d’accrochage, en plein air, ou suspendus dans l’espace ; retour vers les gestes élémentaires, pliage, découpage, assemblage ; éviction du sujet. Des œuvres majeures issues de cette période soulignent la portée considérable de ce mouvement éphémère sur nombres d’artistes qui, après Viallat, Dezeuze, Saytour, Bioulès, Pagès ou Pincemin, s’engageront sur la voie libératrice de la démystification de l’œuvre. Maëva Robert
Photo : Intervention sur une plage, Claude Viallat à Argelès-sur-Mer, été 1972. Archives personnelles de Claude Viallat. ©
ADAGP, Paris, 2017
Site web : http://www.carreartmusee.com
Publié par Rédaction de Ramdam