Toni Grand

À la suite de la rétrospective consacrée à Germaine Richier, le musée Fabre met à l’honneur une autre grande figure française de la sculpture, également en lien avec le territoire montpelliérain.

Au début des années 70, alors que la sculpture opère un tournant radical, Toni Grand (1935 – 2005) impose sur la scène internationale un nouveau langage artistique. Depuis la Camargue où il vit, il développe une pratique en lien avec l’idée de « bricolage », fondée sur la vie hasardeuse de la matière et de la forme. Morceaux de bois, ossements d’animaux et poissons deviennent ses unités de construction : un vocabulaire proche de l’Arte povera italien, qui ne renie pas la dimension artificielle de l’art (usage de la couleur, géométrisation des formes). Première rétrospective en France depuis 2007, l’exposition pose en 70 œuvres les grands jalons de ce parcours. Un beau travail de valorisation d’une œuvre qui influence encore les créateurs contemporains, Richard Deacon, Katinka Bock ou encore le chorégraphe Boris Charmatz. MR

Photo : François Lagarde.