Classique
Dvořák électrisé
L’Orchestre de chambre de Toulouse a beau avoir cassé les codes et abandonné la queue-de-pie, il n’échappe pas à la tendance générale : son public, comme celui de tous les orchestres classiques, est principalement composé de sexagénaires diplômés.
Rien de grave, au fond, puisque tout quinqua ayant vocation à prendre de l’âge, la source des sexagénaires est théoriquement intarissable. La chose chagrine toutefois Renaud Gruss, l’administrateur de L’OCT : « En France les concerts classiques sont pleins mais on n’y trouve ni ouvrier, ni paysan, et très peu de jeunes. » D’où la proposition ourdie à destination de la jeunesse par le directeur musical Gilles Colliard : revisiter la Symphonie du Nouveau Monde de Dvořák avec des instruments d’aujourd’hui, violons, altos, violoncelles et contrebasses électriques. Le tout dopé par un piano numérique émulant les vents et multipliant les effets spéciaux.
18 musiciens couvrent ainsi l’ensemble des parties de l’orchestre et atteignent sans forcer le même volume sonore qu’un orchestre symphonique au taquet. Le dispositif s’adapte à toutes les salles et autorise toutes les folies. « Y compris un Zénith » glisse Gruss.
Sébastien Vaissière
Photo : Oihana Marco
Publié par Rédaction de Ramdam
Auditorium Saint Pierre des Cuisines, Toulouse
12, place Saint-Pierre
31000 Toulouse