Festival de Saint-Céré

La Tragédie de Carmen (ou l’opéra de Bizet en version resserrée et enrichie des textes de Mérimée, revisité par le grand Peter Brook avec la complicité de Marius Constant et Jean-Claude Carrière) vaut sans doute à elle seule le détour par ce coin reculé du Lot.

Et tant qu’à être à Saint-Céré, autant se laisser porter par la programmation prometteuse de ce festival d’art lyrique. D’abord parce que s’y créera Le Coq Maurice, opéra-comique de Pascal Zavaro inspiré de la vie d’un volatile saint-pierrais que le chant précipita au tribunal. Ensuite pour entendre la soprano Marie Perbost chanter les mots de Prévert sur des airs de Kosma, accompagnée par l’étonnant ensemble La Symphonie de poche (Paris at Night). Pour s’imprégner dans des lieux exceptionnels des plus beaux airs de Beethoven (opus 59 « Razumovsky », no 1) et de Mendelssohn (Octuor à corde op. 20) par le quatuor Hermès ou redécouvrir La Gran Partita de Mozart par l’ensemble Sarbacanes. Pour ne pas manquer, enfin, la projection en plein air des Indes galantes, captation du spectacle de Clément Cogitore, où un groupe de Krump (Kingdom Radically Uplifted Mighty Praise, danse urbaine née dans les années 2000 à Los Angeles) rencontre et magnifie l’opéra de Rameau. Sarah Jourdren

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