L'Été Photographique de Lectoure

Une ancienne école communale, une piscine fermée pour travaux, une cerisaie, les caves voûtées d’un palais épiscopal… le décor est planté !

Orchestré cette année par Damarice Amao, attachée de conservation au Cabinet de la photographie du Musée National d’Art moderne / Centre Pompidou, le parcours s’égrène d’un lieu à l’autre, invoquant le genius loci de Lectoure et le souvenir d’histoires passées. La programmation opère des va-et-vient entre photographes d’hier et artistes d’aujourd’hui et tisse des liens ténus entre les expositions. On croise par exemple des photographies de l’Italie rurale des années 60 (Lisetta Carmi) auxquelles semblent répondre les installations de Nicolas Tubéry. Un hommage à Louis Ducos du Hauron - qui a déposé à Lectoure le brevet du premier procédé photographique couleur – en dialogue avec un imaginaire de la photo des premiers temps (Hanako Murakami). Mais aussi l’histoire oubliée de tirailleurs Sénégalais de passage à Lectoure, des photographes Ukrainiens, les revenants de Stéphanie Solinas et la piscine qui s’affiche, merveilleuse utopie moderne, à travers le regard de trois figures de la photo expérimentale des années 1930. Maëva Robert

Photo : Marguerite Borhnauser, When Black is Burned ©Marguerite Borhnauser