L’Histoire à venir

Festival aussi exigeant que passionnant, L’Histoire à venir se fraye depuis 2017 un chemin dans le passé pour mieux éclairer les enjeux contemporains.

La sixième édition s’attaque à un gros morceau : le progrès, introduit dès le mercredi par l’historienne féministe Michèle Riot-Sarcey. Pour qui, pour combien de temps, comment et à quel prix ? Progrès social, progrès technique, progrès humain ou scientifique, le sujet est brassé, décortiqué, essoré dans les 80 événements (conférences, ateliers, présentation de livres, spectacles ou projections…) qui lui sont consacrés. Historiens, bien sûr, mais aussi physiciens, autrices, sociologues, juristes ou musiciens balayent le concept, depuis les innovations techniques de la préhistoire jusqu’aux enjeux sociaux contemporains.

Un programme dense où l’on propose de « repolitiser la science » pour que chaque discipline ne tende que vers un « progrès désirable » ; d’interroger le dialogue entre art et innovation ; d’étudier le dessous des cartes ; ou même de faire un pas de côté dans l’actualité brûlante (en l’occurrence celle des retraites) pour chercher dans le passé quelques réponses au sens de l’histoire.

Sarah Jourdren
Du 24 au 28 mai, Toulouse.

Photo : Charlotte Krebs