Classique

Le Vaisseau fantôme

Du 16 au 27 mai

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L’action puise ses racines dans un souvenir de voyage et une vieille légende : pour braver une tempête, le capitaine d’un navire hollandais (Aleksei Isaev) a fait un pacte avec le diable.

Il en fut condamné à errer sur les mers, ne pouvant accoster qu’une fois tous les sept ans, jusqu’à ce qu’un amour fidèle le délivre de sa malédiction. Dans l’opéra de Wagner, l’amour rédempteur sera celui de Senta (Marie-Adeline Henry), héroïne romantique opportunément vendue par son père au Hollandais. Créée en 1843, l’œuvre marque le début de ce qui fit la gloire de Wagner : une musique libérée, opulente, où le chant est un geste héroïque et l’orchestre, un protagoniste de l’histoire ; une folie romantique, dans tout ce qu’elle porte de sublime et de grotesque. « Le tragique n’est pas joli et charmant, nous dit Michel Fau, qui signe la mise en scène, c’est fascinant et dévastateur, excessif et ridicule. » Autant d’adjectifs seyant comme un gant au metteur en scène, qui nous embarque dans une grande œuvre picturale, supervisée par Satan lui-même. Gageons que ses premiers pas dans ceux de Wagner raviront tous ceux qui l’y suivront. Sarah Jourdren

Photo : Maquette de décor Antoine Fontaine

Publié par Rédaction de Ramdam


Théâtre du Capitole,