Classique
Le Viol de Lucrèce
2020 nous l’avait promis puis volé : après Norma, présentée en 2019, Anne Delbée revient enfin au Capitole avec une œuvre intime de Britten qu’on n’a jamais vue à Toulouse, Le Viol de Lucrèce.
L’action se passe en −509 à Rome. Désabusé par l’inconstance de leurs femmes, jaloux de la fidélité de Lucrèce (Agnieszka Rehlis) au général Collatin (Dominic Barberi), Junius (Philippe-Nicolas Martin) lance un pari cruel à Tarquin (Duncan Rock) : le prince de Rome devra séduire Lucrèce. La suite est dans le titre et tout finit mal. Pour laver la honte de son viol, Lucrèce se poignarde à mort. L’histoire est terrible, probablement réelle. Elle provoqua à Rome la colère du peuple et la chute des rois, et inspira à Shakespeare un poème mémorable.
Britten invente pour elle en 1946 l’opéra de chambre, une pièce pour 13 musiciens, et un chœur composé d’un homme et d’une femme. Pacifiste devant l’Éternel, il ne se contenta pourtant pas de cette fin tragique, et commanda au dernier moment à son librettiste Ronald Duncan un épilogue plus lumineux et d’inspiration chrétienne, comme un rappel à l’évidence : c’est la musique qui sauvera l’humanité. Sarah Jourdren
23 au 30 mai, théâtre du Capitole, Toulouse.
Photo : David Myers
Publié par Rédaction de Ramdam
Théâtre du Capitole, Toulouse
Théâtre
Pl. du Capitole, 31000 Toulouse
31000 Toulouse
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