Dom Juan

Macha Makeïeff poursuit, avec Dom Juan, le compagnonnage en mode aigre-doux initié avec l’inamovible Molière.

Le mal est ici tout désigné : il s’agira de cerner le mâle prédateur. Nous voilà plongés dans l’atmosphère libertine du XVIIIe siècle, dans laquelle Macha Makeïeff projette la pièce, et dont l’insouciance de surface laisse affleurer la noirceur de ce Dom Juan de fin de règne, rattrapé par la vengeance de toutes les femmes qu’il a bafouées. Noble séducteur, esprit libre, Dom Juan enchaîne conquêtes et joutes verbales avec un cynisme qui décidément, n’a rien de strictement contemporain. Un vrai portrait de prédateur, esquissé par Molière, relevé par Macha Makeïeff et les franches nuances de son époque. Quoi de neuf ? Molière, comme toujours. Virginie Peytavi

Photo : Juliette Parisot.