Galaxie Sorano

Événement phare du Théâtre Sorano, le festival Supernova – dédié à la jeune création théâtrale contemporaine – atteint cette année le cap symbolique de la 10ème édition. Petit survol des réjouissances au programme en compagnie de Karine Chapert, à la tête du Sorano depuis janvier dernier.

Quels sont les grands axes de cette édition 2025 ?
Elle revêt une importance particulière pour deux raisons : il s’agit de la 10e et elle s’inscrit au début de ma première saison en tant que directrice du Sorano. Par conséquent, j’ai vraiment envie qu’elle soit flamboyante, à la fois généreuse et audacieuse – l’objectif étant d’offrir un panorama fidèle de la jeune création théâtrale à l’échelle de la région et du pays. Nous avons tâché de répartir et d’articuler au mieux les propositions sur toute la durée du festival (plus de deux semaines), au Sorano et dans différents lieux partenaires, de façon à mettre en partage une offre abondante sans donner un sentiment de saturation.

De quoi se compose la manifestation ?
Au cœur se trouve une douzaine de spectacles, dont une création, On a failli t’appeler Marthe, pièce d’inspiration autobiographique écrite, jouée et mise en scène par Sara Charrier. La plupart des compagnies invitées ne sont encore jamais venues à Toulouse. Conçu en partenariat avec le NeufNeuf festival, un programme spécial réunit deux performances d’artistes féminines. Comme lors des éditions précédentes, plusieurs « maquettes », c’est-à-dire des spectacles en cours de gestation, sont aussi à découvrir, en accès libre.

Y-a-t-il des nouveautés ?
L’apparition de lectures, également en accès libre. Trois textes de théâtre inédits vont être lus au Sorano, dans le cadre de l’Astrocomité, orienté principalement vers des écritures de la sphère queer. En outre, un texte de Romane Nicolas – Les dents molles ou un truc comme ça – va être mis en voix lors d’une lecture déambulatoire collective au Muséum d’histoire naturelle. J’aime beaucoup le format de la lecture comme spectatrice et je pense que cela peut constituer une belle porte d’entrée vers le théâtre. Les artistes « satellites » qui vont nous accompagner durant la saison 2025-26 – Romane Nicolas, Mélanie Vayssettes, Simon Le Floc’h, Rébecca Chaillon, Hugues Duchêne – cultivent un rapport très étroit avec le texte, écrivent pour le plateau.

Propos recueillis par Jérôme Provençal

Photo : Franck Alix