Henri-Georges Adam, un moderne révélé

Son nom ne vous dit peut-être rien, pourtant il fut l’une des grandes figures de l’art moderne.

Proche des Surréalistes à ses débuts, ami de Picasso, objet de grandes expositions et de commandes publiques prestigieuses, Henri-Georges Adam a développé autour de la gravure une œuvre qui tend vers le monumental (sculptures, tapisseries), inspirée des formes élémentaires de la nature, passant indifféremment du figuratif à l’abstrait. Décédé en 1967 sans descendance, il disparaît progressivement des radars. Alors que ses œuvres sont collectionnées par de grands musées, et de nombreuses sculptures toujours visibles dans l’espace public, son fonds d’atelier a sombré dans l’oubli. Dans les années 1990, suite à son acquisition par une galerie d’art toulousaine, c’est finalement la Ville de Toulouse qui se retrouve dépositaire des quelques 300 œuvres. Sous l’impulsion de Yann Le Chevalier, commissaire de cette exposition – évènement, qui a su convaincre la direction des Musées de l’enjeu d’un tel projet, une centaine d’entre elles sortent de leur long sommeil, gravures, tapisseries, dessins préparatoires (Musée des arts précieux Paul Dupuy), sculptures monumentales (chapelle de la Grave), dessins de guerre et masques de théâtre (Le Castelet) ainsi que son impressionnant Gisant (Monument à la Gloire de la Résistance). Maëva Robert

Photo : Henri-Georges Adam devant ses œuvres dans la cour de son atelier de la Ville-du-Bois (91), 1954.
Photographie  : Denise Colomb (1902-2004).
© Donation Denise Colomb, Ministère de la Culture (France), Médiathèque du patrimoine et de la photographie, diffusion GrandPalaisRmn Photo.